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FEBVRIER l59I. 1 a 5
ne peust jamais estre expediee ni sellée, n'i aiant eu maistre des requestes ni secretaire assés hardi pour y toucher, attendu la qualité du personnage.
Le lundi vingt-cinquième dudit mois de febvrier, qui estoit le lundy gras, Paris estoit plain de processions commandées qui se faisoient pour la delivrance de Chartres, que le Roy tenoit assiégée; et le mecredi des cendres tous les prédicateurs de Paris la recommandèrent aux prieres du peuple, comme la mere nourisse de Paris.
Le jeudi dernier dudit mois de febvrier, on me fist voir un troisiesme Advertissement a la France, de maistre René Benoist, curé de Saint-Eustace, qu'il avoit fait imprimer : auquel les bons compagnons disoient que les advocats du Palais de Paris, qui dès longtemps n'en faisoient plus, et sur la prattique desquels il en-treprenoit, vouloient fournir contredits; mais les plus sages furent d'avis que non, pour ce que lesdits adver-tissements estoient si mal faits, qu'ils ne méritoient response.
Supplément tiré de rédition ûfe 1719.
Le seigneur légat avant son départ avoit publié des pardons qui firent remplir des troncs; mais il y en eut de volés. Surquoy on fit courir ces vers :
Beaucoup de bonnes gens, sud la foy de l'Eglise, * '
Dans la fente des troncs avoient leur piece mise
Pour gagner les pardons que le Pape a donnez;
Mais ils n'ont rien gagné, et doivent bien comprendre
Que les larrons tous seuls ont les pardons gagnez :
Car c'est bien les gagner qu'entièrement les prendre.
Supplément tiré de rédition de 1736. Le mercredi 6 de fevrier, le parlement de Paris,
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